La saison des stagiaires arrive et avec elle, l’envie pressante de passer le bébé de la digitalisation RSE au nouveau stagiaire (surtout s’il a un Bac+5). Notre petit doigt nous dit (et notre expérience aussi) que nombre de projets de digitalisation de la démarche RSE débutent par un benchmark réalisé par le nouveau stagiaire, sous la houlette du responsable RSE (débordé) qui suit l’affaire, comme il peut. Or, la digitalisation de la démarche RSE, si elle constitue un excellent sujet de mémoire ou de rapport de stage, n’en reste pas moins un projet qui dépasse le cadre de la simple direction RSE ou marketing car elle impacte l’entreprise et ses parties prenantes et est un pari sur l’avenir.

1ère bonne raison : « Planter » sa digitalisation RSE a un coût pour toute l’entreprise (et pas que sur le budget RSE…)

Choisir son outil digital pour gérer sa démarche RSE ne se réduit pas à trouver un outil d’analyse décisionnelle qui va générer des tableaux. D’ailleurs, « si c’était si facile, tout l’monde le f’rait », comme dit la chanson et un bon vieux tableur suffirait.

Bien au contraire, le choix d’une solution RSE, pour piloter la démarche RSE et la faire grandir, a un impact (positif ou négatif) direct sur :

  • Le budget (celui de la direction RSE en premier lieu en cas de non-utilisation de la solution mais pas que…),
  • La productivité des équipes impliquées qui vont consacrer du temps pour cadrer le projet et se former sur l’outil mais aussi qui devront l’utiliser au quotidien,
  • Le système d’information existant qui devra être interfacé avec la solution RSE,
  • La motivation des parties prenantes autour du projet RSE en cas de gros raté,
  • La crédibilité de la gouvernance RSE de l’entreprise en interne comme en externe,
  • La conformité réglementaire en termes de reporting et certifications.

Un projet de digitalisation de la RSE est un signe fort envoyé aux parties prenantes par l’organisation pour affirmer son volontarisme sur le sujet.  C’est un projet à fort enjeu pour la stratégie de l’entreprise qui mérite plus d’attention qu’un simple sujet de stage de fin d’étude.

  • Ce que le responsable RSE doit faire : incarner le projet et s’assurer du sponsoring de la direction générale.
  • Ce que le ou la stagiaire peut faire pour l’aider : identifier les risques afférents au projet et les soumettre au responsable RSE.

2ème bonne raison: La digitalisation RSE ne se limite plus à automatiser le reporting ESG

Avec la prise de conscience des nouvelles générations de l’importance de l’éco responsabilité dans le modèle économique – tendance accélérée par la crise sanitaire actuelle – les obligations règlementaires se sont renforcées. La RSE n’est plus un « buzzword » ou un sujet à la mode, elle doit infuser auprès de toutes les parties prenantes. La digitalisation est un des moyens qui permettent d’atteindre cet objectif car :

  • Pour les DRH, c’est un sujet crucial en termes de marque employeur, en témoignent les secteurs où les recrutements sont de plus en plus tendus,
  • Pour les équipes marketing qui définissent la stratégie produit de demain, la RSE n’est plus une option mais bien un incontournable , directement intégré, de façon native, dans la conception des produits
  • Pour les directions R&D et les directions de la production, la RSE impacte directement la façon de concevoir et produire les produits
  • Pour les directions Achats garants de l’image de marque du sourcing de l’entreprise, mettre en œuvre une politique d’achats responsables est devenu le « new normal » et pouvoir la valoriser et la contrôler
  • Pour la direction générale, la crédibilité auprès des investisseurs et des institutionnels repose sur la sincérité d’un discours RSE qui doit être prouvé et démontré.

Le reporting ESG est devenu un enjeu de gouvernance et les contraintes qu’il impose peuvent aussi se transformer en opportunités pour l’entreprise.

  • Ce que le responsable RSE doit faire : impliquer ses parties prenantes en leur démontrant le volet stratégique de la digitalisation RSE
  • Ce que le ou la stagiaire peut faire pour l’aider : mettre en œuvre les outils qui permettront de convaincre de l’aspect stratégique du projet

3ème bonne raison : La digitalisation de la démarche RSE se travaille sur le long terme

La mise en place d’une démarche RSE ne peut se penser de façon ponctuelle et uniquement règlementaire. Elle a trop d’impact sur les produits, les processus et les personnes.

Elle nécessite d’évoluer, dans une logique d’amélioration continue. Une démarche RSE ne limite pas à faire une photographie à un instant T de sa stratégie RSE et à la commenter. L’idée est de gagner en performance RSE et donc dans la durée, de progresser grâce à la mise en place et la réalisation d’un plan d’actions dédié.

  • Ce que le responsable RSE doit faire : penser son projet sur le long terme avec une équipe et des moyens et créer un poste (et idéalement embaucher son stagiaire méritant !).
  • Ce que le ou la stagiaire peut faire pour l’aider : assister le responsable RSE dans la mise en place de processus durables et connus de tous pour garantir la pérennité du projet.

4ème bonne raison : Pour digitaliser la démarche RSE, il faut une équipe projet (et pas une seule personne dans son coin !)

Qui dit projet IT, dit équipe. Votre stagiaire, même plein de bonne volonté, ne peut être vraiment « une équipe à lui tout seul » et surtout, il sera plus difficile pour lui de porter la légitimité du projet auprès des parties prenantes sans un sponsor et la « bénédiction » du responsable RSE. Votre équipe, dans la vraie vie, devra ressembler à cela :

  • Un sponsor (on ne le répètera jamais assez surtout sur un sujet comme la RSE) qui donnera de la crédibilité au projet
  • Un chef de projet idéalement le responsable RSE (toujours pour une question de crédibilité) qui pourra être secondé par le stagiaire !
  • Une équipe constituée de relais des équipes métier pour mettre en œuvre dont votre stagiaire peut fait partie, puis tous les référents RSE s’ils existent, sans oublier les utilisateurs.

Dans « projet de digitalisation RSE » il y a e mot projet et il est important de se donner les moyens humains et financiers de le réussir.

  • Ce que le responsable RSE doit faire : s’assurer de disposer d’une équipe complète de pouvoir compter sur l’éditeur de la solution pour l’accompagner avec des méthodes de gestion de projets de type Agile par exemple
  • Ce que le ou la stagiaire peut faire pour l’aider : seconder efficacement le responsable RSE afin d’être le garant de la bonne tenue des délais et des niveaux de qualité exigés

Conclusion : La digitalisation de la RSE est un « booster » de la stratégie RSE qui a besoin d’un responsable ET d’un bras armé

Si le périmètre d’un projet de digitalisation RSE n’apparaît pas toujours, au départ, comme stratégique pour tous, il peut en revanche créer un engouement autour du projet RSE de façon plus globale, en affirmant l’engagement de l’entreprise et de la direction générale. Digitaliser c’est valoriser des processus en les automatisant et en les sécurisant.  Il nécessite une organisation digne de ce nom avec une méthodologie et des personnes pour la mettre en œuvre. Souvent, le responsable RSE supervise le projet mais n’a pas toujours le temps d’aller au fond des choses et le projet peut prendre du retard. Ce que son stagiaire peut faire avec une vraie valeur ajoutée

Bref, vous l’avez compris, votre projet de digitalisation RSE est stratégique et il ne peut reposer que sur votre stagiaire. En revanche, sa présence se révélera indispensable pour vous permettre d’atteindre vos objectifs car il sera votre « bras armé » pour le suivi du plan d’actions et la communication avec les parties prenantes.

La digitalisation RSE est un chouette projet au sein lequel votre stagiaire devra s’intégrer (et « kiffer» !) mais dont il ne peut être le seul responsable.

Pour en savoir plus sur le cadrage de votre projet de digitalisation RSE c’est ici !